Un mini tour d’Europe en 4 stades

En novembre dernier, un journaliste voyageur sortait le livre « Le tour du monde en 80 stades ». Inspiré par cette sortie, et détenteur de quelques clichés de stades de foot atypiques croisés au détour de séjours en Europe en 2022, je me décidai à vous présenter 4 stades inconnus, qui m’ont marqué. Le vert de leur pelouse, l’espace vide qu’ils offrent, leur localisation et leur histoire sont au coeur de cette sélection. A vos propositions en commentaires en fin d’articles pour la compléter…

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TERRAIN DE FOOT/RUGBY DE L’INTERNAT NATIONAL MARIA LUIGIA – PARME

Non loin du stade Ennio Tardini où évolue le FC Parme, qui a vu jouer L.Thuram, G.Buffon ou encore H.Crespo, un rectangle vert apparait sur la via San Michele. Largement visible de la route, le terrain de foot/rugby synthétique de l’internat national Maria Luigia occupe un grand espace en centre-ville de Parme. Il n’est donc pas rare d’y voir jouer des enfants, sur la largeur du terrain, avec en toile de fond les grands bâtiments de l’établissement scolaire et de l’internat.

De la primaire au lycée, l’établissement accueille de nombreux élèves dans un cadre historique spacieux: bibliothèques, cours intérieures aux façades anciennes, théâtres du 19e et chapelle à l’italienne.

L’établissement accueille également une équipe, en internat, du FC Parme et a, de ce fait, recouvert les portes et les murs des locaux qu’elle occupe de peintures aux couleurs du club, de logos du Parma Calcio et de stickers de ses figures emblématiques.

Le beau terrain synthétique, qui attire nécessairement l’oeil, en entrée de centre-ville laisse ainsi présager de dribbles chaloupés de futures pépites du club italien…

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STADE FRANCIS DI GIOVANNI – MARSEILLE

Il est le plus célèbre des stades présentés dans notre sélection. Si vous vous rendez à Marseille et que vous passez par Notre Dame de la Garde, vous ne pouvez pas le rater ! La Bonne Mère le surplombe et offre sur lui une vue imprenable… Sur la mer également. Il doit aussi sa célébrité à son apparition en 2020 dans le clip de rap « Bande Organisée » de la bande à Jul.

Il reste pourtant le stade d’un petit club amateur de quartier: l’US Marseille Endoume Catalans (il vient donc derrière le grand frère OM, et le club de Marseille Consolat). Il porte le nom d’un de ses présidents emblématiques : Francis Di Giovanni, un homme charismatique au courage remarqué pendant la Seconde Guerre mondiale.

Quoi qu’il en soit, ce stade niché en bord de colline, enserré par une barre d’immeuble, et tout proche du Vieux Port et de la mer Méditerranée est d’un charme inouï. Le vert de sa pelouse synthétique et le grand espace vide qu’il offre parmi toutes les constructions du centre-ville le rendent spécial. Il ne pouvait donc pas échapper à cette sélection.

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ESPACIO EMBAJADORES – MADRID

Au sud de Madrid, dans le quartier populaire de Lavapiès, l’Espacio Embajadores (Espace des Ambassadeurs, nom d’un des quartiers administratifs de Madrid), un city-stade en pleine ville est enfermé entre des murs graffés, des grilles, des plots de chantier et une magnifique fresque (« Libres » du Rey de la Ruina). Le dimanche, jour du marché aux puces El Rastro, petits et grands s’affrontent sur ce terrain de fortune où seul le jeu compte.

Ce stade a notamment permis au quartier Centre de Madrid, en collaboration avec la Fondation Atlético de Madrid, de lancer un programme de « Sport inclusif » à Lavapiès. Renové en 2019 par la Fondation Atlético, ce terrain synthétique facilite ainsi un « football social » dont le but est d’associer les citoyens à la politique de la ville dans un quartier populaire de Madrid.

L’initiative est également en association avec les Dragones de Lavapiès, un club de football du quartier, créé en 2014, sur la base d’une initiative de quartier par des parents d’enfants. Parmi les objectifs de l’ensemble de ces partenaires: faciliter et intégrer notamment la pratique du football chez les filles (auxquelles la fresque précédemment citée renvoie).

Ce petit bout de terrain sommaire, encastré, presque barricadé, à l’écart des regards, en plein coeur d’une capitale d’Europe, renvoie à l’essence du foot: un jeu, sans distinction de couleur, de sexe ou d’âge.

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STADE IRENE HERMEL – ROUEN

Telle la Bonne Mère à Marseille, qui garde le stade Francis Di Giovanni vu précédemment, la côte Sainte Catherine de Rouen et son panorama veillent sur le stade Irene Hermel du quartier Grammont à Rouen. Je vous l’accorde, la comparaison est osée. Elle a le mérite d’exister. Quand la nuit tombe, lorsque le stade s’illlumine, on devine très clairement ses traits du haut du panorama réputé de la ville de Rouen. Telle la Méditerranée à Marseille, le stade se trouve également à quelques encablures de la Seine.

Le quartier Grammont, concerné depuis 2005 par le Grand Projet de Ville a fait l’objet d’investissements importants, pour lesquels son stade de football a été concerné. Ainsi, suite à ces aménagements, la ville de Rouen a décidé en 2007 de choisir une dénomination à ces nouveaux espaces publics. Le stade a alors pris de le nom d’Irène Hermel, née et décédée à Rouen, habitante du quartier et ayant oeuvré pour l’amélioration de la vie dans celui-ci. Dévouée à la jeunesse, au sport, et aux actions sociales, notamment en tant que conseillère municipale ou présidente du club de football, le nom que devait porter le stade ne pouvait que lui revenir.

Ce terrain de foot, théâtre des exploits du club de l’US Grammont, dont l’éclairage et la pelouse synthétique ont été rénovés en 2020, s’offre désormais très visiblement dans la nuit rouennaise.

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Et vous, quels stades inconnus vous ont marqué ?

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